Interview d'Uli Seher à la page 40 de La lettre M Hors série du 26 Septembre
"L'évolution démographique et sociétale nous impose d'adopter un autre rapport à l'espace et au temps. L'accès élargis aux connaissances, à la santé et aux pôles d'emploi et de loisirs rend nos villes de plus en plus désirables. Ce qui accentue les écarts entre urbanité et ruralité. La métropole phagocyte son environnement proche et se polycentralise. Il s'agit de créer des passerelles spatiales, temporelles entre ces différents pôles.
La valeur économique de la métropole ne se définit pas seulement par sa propre existence mais par rapport à sa place dans le réseau qu'elle compose avec les autres pôles urbains comparables. Dans ce contexte, la mobilité constitue l'un des principaux enjeux de la métropole du XXIe siècle. Si le raccordement au réseau de la grande vitesse équivaut aujourd'hui à une labélisation métropolitaine, l'efficacité et la densité de ses transports en commun sont la base de son équilibre économique, écologique et social.
Le retour des tramway a marqué la politique communale de la fin du siècle comme moyen de réorganiser centres et préphéries. L'enjeu est désormais de construire l'identité de la métropole en contribuant à la mise en réseau des pôles qui la composent. La perspective d'un raccordement de Toulouse au réseau de la grande vitesse stimule les acteurs. La modernisation et l'augmentation du réseau de métro ainsi que la diversification des modes de transport ont déjà contribué à offrir un nouveau visage de la métropole. Mais de nouvelles interrogations se posent...
Comment transformer aujourd'hui cette prospérité en urbanité métropolitaine de demain ?
Comment générer, grâce à ces opportunités les fondements d'une identité propre de la métropole, répondant aux envies et besoins de la société de demain ?
Comment engager chaque lieu et chaque acteur de la métropole dans sa propre mise en valeur ?
La métropole d'aujourd'hui implique un basculement de la pensée contemporaine en substituant aux idées du productivisme celles du mieux-vivre. Il implique que la communauté soit ressoudée à travers les grands thèmes de la conférence de Kyoto, basée sur le changement climatique : l'air, l'eau, l'énergie, la gestion du territoire et les transports en commun."